L'exposition "Un Homme en chemin" consacrée à Baudoin aurait pu faire jaunir le CNBDI par son manque de moyens. De simples planches originlaes, sous verre, agrementées de textes photocopiés à leur cotés. Mais s'était sans compter sur la générosité et la finesse des dessins de l'auteur et sur leur poésie inhérente. On a pu ainsi découvrir des originaux du "Chemin de St Jean", (ancienne et nouvelle édition, puisque c'est une oeuvre évolutive dont l'Association a édité une nouvelle version augmentée cette année dans un plus petit format. Planches où l'auteur nous parle du Québec, de ses paysages, de ses indiens, de ses habitants. ... Un voyage au fil de l'encre.
DC10 : Le Dernier Cri présentait une rétrospective de ses 10 ans de travail éditorial. accrochage de plusieurs sérigraphies falshy et au goût habituel donnati un eptit coté souk et punk au festival. Gageons que le public présent aura appréicé. Une petite TV diffusait en continu l'éffeuillage du stock albums de la maison d'édition.
L'Institut Pacôme avait aussi été invité et "Secrets de laboratoire" proposait un itinéraire de l'idée au livre...lorsque l'on est indépendant. Cette expo judicieuse et pertinente amenait à découvrir ce jeune atelier de bande dessinée prometteur de Strasbourg qui réalise un fanzine en sérigraphie de qualité : "Découpage" (8 numéros parus, et un coffret collector regroupant le tout), et de nombreuses autres publications trés influencées "Association" si je puis me permettre. Voila ce qu'en dit le professeur Pacôme, créateur de l'institut :
"Cet institut de recherche mycologique à but illustratif marie avec grâce et sagesse la science à l'artisanat.
Tous les auteurs de ce laboratoire spécialisé dans les domaines de la bande dessinée et de l'illustration sont aussi les artisans de la fabrication et de la distribution de leurs ouvrages ; ils sont aussi tous très jeunes et beaux, pleins de vigueur.(...)" Je confirme et vous invite à aller surfer sur institutpacome.free.fr afin d'acheter leurs ouvrages.
Ce qui m'amène à un rapprochement (et à une transition en looping) avec Ego comme X , autre atelier dont j'avais promis de reparler dans un précédent numéro (plus précisement sur notre site web). Je souhaite à nouveau vous orienter, cher(e)s lecteurs (trices) vers ce collectif angoumoisins encore trop peu connu et néanmoins incontournable qui publie une superbe revue du même nom et de trés bons albums. Vincent Vanoli y figure justement en bonne place et cet auteur particulièrement doué qui a dessiné pour l'Association, Six Pieds sous terre ou Ego comme X et que je souhaitais interviewer pour Onabok (et que je n'ai pas pu) se retrouve au menu du non moins indispensable "Artistes de bande dessinée" (Collection Essais) : , aux Editions de l'An 2. Compilation d'interviews d'auteurs modernes dont on ne peut éviter la lecture, (Barbier, Baudoin, Duba, Mathieu, Neaud, Vanoli, Boilet et Fortemps) ce livre d'étude offre une séance de rattrapage bienvenue à tous ceux et celles qui auraient voulu par exemple mieux connaitre ou découvrir cet auteur.
Menu, (si j'ose encore), qui nous amène logiquement sur un autre titre particulièrement intéressant chez le même éditeur : Munographies.
Ou l'on découvre en profondeurs les âfres et réflexions de J. C Menu, pilier du collectif l'Association et analyste du medium BD qui dessine à ses heures et méritait bien un ouvrage.
Le catalogue de l'An 2 s'étoffe rapidement, et je ne saurais que trop vous recommander la lecture de ces autres ouvrages : Les musés imaginaires, l'Art deJean-Claude Forest, La bouchère au bucher par Jeanne Puchol, Nicolas de Crécy - monographie, Collection Essais : Principes des littératures dessinées par Harry Morgan, ...etc
http://www.editionsdelan2.com/
Comix club
A l'heure où vous lirez ces lignes, le premier Comix club sera sorti en librairie. Queqlues explications : Généré par Big Ben, rédac en chef de la revue le Phacochère en Mars 2000 lors du 1er festival de Bourg les Valences, Comix Club veut "réamorcer le discours critique et la réflexion sur la bande dessinée". Quelques cahiers rédigés par divers activistes du milieu BD paraissent au fil de l'année et sont proposés à la lecture de chacun puis regroupés au sein d'une revue à paraitre. Chaque personne souhaitant s'exprimer sur le sujet est la bienvenue.
Dans le 4eme cahier qu'il m'a été donné de lire, on peut se faire une idée avec les bandes de BSK, descendant la traduction du "Commis voyageur" de Seth chez Casterman, Hervé Carrier, Lénom (ridiculisant le Shenzen de Delisle : "Chiant Zen"), Black Brasero , Choi Juhyun (ridiculisant le Pyongyang de Guy Delisle) (il a pas de chance celui-là !), une histoire de la Small press trés intéressante par Jean-Paul jennequin, une bande sympa sur les rapports BD/Cinéma par Jean Bourguignon, une autre rigolote sur le thème de la case BD par Perrine Rouillon & Tanitoc, et une séance oubapienne de substitution textuelle de Blake et Mortimer par Big Ben : un régal !
Ibn al Rabin avec son essai d'analyse BD en Bd "à la façon de" Scott Mc Cloud m'a par contre laissé un peu froid... Mais vu sa conclusion.. : l'honneur est sauf !
Bref, : Comix Club ...un peu d'oxygène dans un monde si commercial !
FLBLB
J'avais déja eu l'occasion de dire du bien de cette revue/fanzine de Poitiers dans un précédent n° d'Onabok. Force est de constater que dans la profusion de titres undergrounds de bande dessinée que l'on peut découvrir lors des salons il n'y en a pas tant que ça qui retiennent l'attention à ce point, et finissent par faire référence.
FLBLB fat partie de cette poignée. Pourquoi ??
Tout d'abord, le format ets sympa. : Dos carré, 22cm, couverture couleur marrante (mais pas paillarde. Question : qu'est-ce que le bon humour ??) On sent l'humour et cela fait envie. Ensuite le contenu. FLBLB aime les romans photos, les classiques détournés (ou les interviews inventées), et les bonnes histoires. Tout cela sous une forme inventive et décalée. On trouve donc comme dans le n°9 un super hommage à la série "Ashe Barrett" de Vincent Hardy (souvenez vous, aux débuts de Vent d'Ouest). "Eloge de Vincent Hardy" est hilarant et instructif quand même. Un régal !
Les styles trés variés n/b ou couluer des dessinateurs/scénaristes sont sans reproches et on se surprend à désirer la suite
de certaines histoires à épisodes, preuve que celles-ci valent le coup ! (le Vieux shériff de Rémis Lucas, ou encore Jo le spéléo..).
J'ai comme l'impression à la lecture des derniers FLBLB de rvenir à l'ancienne (euh..laquelle ??) formule de Lapin, celle des années 90, là où découverte et expérimentation rimait encore avec qualité.
http://www.flblb.com
52
n°5 (4 nov/20 déc 2002)
J. et E. Leglatin sont deux jumeaux que j'ai eu l'heureuse surprise de découvrir cette année à Angoulème et de revoir à Bourg. Ils sont responsables d'un autre fanzine novateur trés sympathique. Moins une revue qu'un laboratoire d'idées texte/dessins, 52 est en fait un projet de 52 récits complets combinant fiction, autobiographie et expérimentation. 260 pages de BD réalisées au quotidien et en aveugle sur un an, l'un des deux frères écrivant une histoire l'autre la dessinant.
Chaque n° de 36 ou 44 pages rassemble donc environ 7 de ces histoires. Sept expériences aux résultats... inattendus !
L'aventure s'arrétera au n° 8...
Contact : Bicephale, 12 rue de la manutention, 33000 Bordeaux. (bicephale@tiscali.fr)
BLAM : ce fanzine, co-organisateur du festival BD (de renommée) de Mandelieu (vers Cannes) est sous-titré "le journal de merde" ou, plus prosaiquement sur son dernier opus : "le journal préféré de Canbronne". (!!)
C'est le ton (malheureusement) de cette revue qui mèle pourtant articles intéressants (une interview de l'auteur de la couverture à chaque n° : 10% du contenu) à des BD d'amateurs assez hétéroclites (le 90 % restant). Leur dernier numéro est donc consacré à Walthéry, dessinateur belge bien connu de la sensuelle Natacha. Superbe couverture et interview/article complet trés illustré où l'on découvre l'intérêt évident de ce grand enfant pour la paillardise.
Un peu moins de BD peut être, un peu plus d'articles, et ce BLAM gagnera en homogeneité.